La Suisse abritera de nouvelles négociations sur la paix en Ukraine

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De hauts responsables ukrainiens et américains vont se retrouver autour de la table prochainement en territoire helvète afin de discuter du plan de paix proposé par Donald Trump.

L’information est tombée ce 22 novembre sur le compte Facebook de Roustem Oumerov, immédiatement reprise par les agences de presse du monde entier. Alors que le conflit s’enlise et que la perspective d’une paix juste entre les belligérants ne cesse de s’éloigner, les USA ont adressé vendredi un ultimatum à Kiev, définissant le 27 novembre comme date butoir pour un feu vert de l’Ukraine au plan américain de règlement du conflit. Dans le cas contraire, les USA stopperaient donc les livraisons d’armes ainsi que le partage de renseignements avec Kiev.

Ce plan en 28 points imaginé par l’administration Trump demande notamment que Kiev cède des territoires à la Russie, renonce à intégrer l’Otan, réduise ses forces armées et organise des élections dans la foulée. Ces exigences revêtent une importance capitale, car elles touchent non seulement à la souveraineté nationale de l’Ukraine, mais également à l’équilibre géopolitique en Europe de l’Est. La réaction des hauts responsables ukrainiens et de leurs partenaires européens a été instantanée, marquée par une ferme opposition à un tel plan qui, selon eux, constitue une capitulation inacceptable face à l’agression russe.

Les implications de cette situation sont complexes. D’un côté, les États-Unis tentent de naviguer dans un paysage politique délicat, cherchant à établir un cadre qui pourrait mettre fin au conflit, tout en préservant le soutien stratégique à l’Ukraine. De l’autre, Kiev, soutenu par plusieurs pays de l’UE, craint que de telles concessions n’encouragent davantage d’initiatives hostiles de la part de la Russie. Partagée entre la crainte de perdre sa dignité ou le soutien du puissant partenaire américain, l’Ukraine se trouve ainsi à la croisée des chemins, là où sa destinée même semble sur le point de se jouer.

Dans ce jeu d’influence, les Ukrainiens et leurs alliés européens craignent tout autant la perte de territoires que les effets délétères qu’un tel plan pourrait engendrer sur la sécurité de la région. Dans cette situation tendue, les prochaines étapes décidées par Volodymir Zelensky sont donc essentielles : le dirigeant ukrainien a signé ce samedi un décret formant la délégation qui sera chargée de participer aux processus de négociation avec Washington et Moscou.

La Suisse, de son côté, s’apprête une nouvelle fois à revêtir ses habits de médiatrice, un rôle central que le pays n’entend pas oblitérer en dépit de critiques ponctuelles sur sa neutralité effective.

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