Douze Etats (et non des moindres) organisent ce mardi des primaires et caucuses pour désigner leur candidat à l’investiture à la course présidentielle. En tête pour leur parti, Hill
ary Clinton (D) et Donald Trump (R) devraient montrer leur prédominance. Toutefois, à ce stade, rien n’est joué.
Avant ce mardi 1er mars seuls quatre Etats avaient organisé leur primaire ou caucus visant à désigner les candidats démocrate et républicain qui s’affronteront en novembre prochain (l’Iowa, le New Hampshire, le Nevada et la Caroline du Sud).
Douze autres Etats à savoir l’Alabama, l’Alaska (côté Républicains uniquement), l’Arkansas (Etat du Sud dont Hillary Clinton fut la première dame pendant 12 ans), le Colorado, la Géorgie, le Massachusetts, le Minnesota, l’Oklahoma, le Tennessee, le Texas (l’un des plus gros pourvoyeur en délégués), le petit Etat du Vermont où le sénateur Sanders est ici chez lui et enfin la Virginie vont suivre en une seule journée.
Ce rendez-vous incontournable sur la route vers la Maison Blanche, premier test d’envergure de la campagne présidentielle, porte le nom du Super Tuesday (Super mardi). Un processus qui n’a cessé de s’étoffer depuis sa création en 1984.
Cette course effrénée autant que symbolique (politique et médiatique) devrait voir Hillary Clinton et Donald Trump creuser l’écart dans la course à l’investiture. Toutefois, il est à noter que ces Etats distribuent des délégués à la proportionnelle (au contraire du scrutin « the winner takes all » donnant l’ensemble des délégués au seul vainqueur) ce qui signifie que les candidats qui remporteront plus de 20% des voix se verront gratifiés d’un ou plusieurs délégués.
Côté républicain, si John Kasich et Ben Carson pourraient se faire distancer et mettre ainsi rapidement un terme à leur campagne, Ted Cruz et Marco Rubio devraient pouvoir se classer juste derrière Donald Trump.
Chez les démocrates, Hillary Clinton a repris la main sur son adversaire Bernie Sanders (55% à 38% dans les derniers sondages) sans grande surprise et l’ancienne Première dame des Etats-Unis et ancienne Secrétaire d’Etat de Barack Obama devrait se voir investie par son parti d’ici à la Convention de juillet. Un rendez-vous qu’elle attend depuis 2008!
Plus prosaïquement, rappelons que le Super Tuesday va distribuer 865 de 4765 délégués qui iront à la Convention démocrate de Philadelphie et 595 des 2472 qui assisteront à la Convention républicaine de Cleveland (le candidat démocrate devra réunir 2383 délégués et le candidat républicain 1237 pour décrocher la nomination de son parti). Mathématiquement, au moins, la course n’est pas finie. Il faudra attendre le 15 mars où les Etats de l’Ohio et de la Floride voteront à leur tour, Etats clefs pour Rubio et Kasich notamment (ils sont élus dans ces Etats) et où le vainqueur, cette fois, raflera la mise avec la règle du « Winner-takes-all ». Pour de nombreux observateurs, c’est à cette date que se joueront très certainement l’avenir des derniers candidats en lice.
En Provence, on votera aussi
Les démocrates de l’étranger représentés par les Democrats abroad ont la possibilité de voter depuis leur pays de résidence et de prendre ainsi part au « Global Presidential Primary ». C’est le cas en France naturellement où des bureaux de vote sont ouverts pour les Américains enregistrés au Parti démocrate.
Les Américains démocrates de Provence pourront ainsi voter à Marseille ce jeudi 3 mars de 17h à 21h au Hard Rock café et à Aix-en-Provence ce samedi 5 mars au Renaissance Hôtel.
Les voix des Démocrates de l’étranger seront comptabilisées après le 8 mars. Tout candidat ayant reçu plus de 15% des suffrages se verra attribué un nombre de délégués proportionnel au soutien obtenu. Bénéficiant au sein du Parti démocrate d’un statut égal à celui d’un Etat fédéral, les démocrates de l’étranger enverront 17 délégués à la Convention estivale qui désignera le candidat à la présidence. Le choix des délégués représentant les Democrats Abroad (DA) sera entériné au Congrès mondial de DA à Berlin les 14 et 15 mai 2016. Un statut unique qui n’existe pas chez les Republicans Abroad et qui, à ce titre, n’organisent pas de primaires ni n’envoient de délégués à leur Convention pour leurs adhérents.
